Toy Boy – Compagnie des Ombres
Un homme rencontre une femme sur une plage en Côte-d’Ivoire. Il est noir. Elle est blanche. Il est pauvre. Elle est riche. Et c’est le coup de foudre. La passion. Cela pourrait être une belle histoire, un conte de fée pour grands enfants. Mais le paradis se révèlera être un enfer. Des dizaines d’années plus tard, par l’intermédiaire de petites annonces déposées dans la rue, l’homme, qui vit maintenant en Suisse, invite celles et ceux qui le souhaitent à partager un repas et à écouter son histoire, une histoire qui reste –malgré le drame vécu– traversé par de profonds élans de vie et de grands éclats de rire.
Toy Boy est la plongée souvent drôle et savoureuse dans un univers méconnu, celui de ces jeunes hommes venus d’Afrique de l’Ouest qui perdent toute liberté pour satisfaire un besoin « d’exotisme ».
« Tour à tour drôle et touchant, Fidèle Baha incarne avec talent le destin de cet Ivoirien. Piégé chez une femme et dans un pays qui le contrôle, le surveille et ne désire qu’une seule chose: qu’il reste à sa place.
Toy Boy est une pièce à ne pas manquer. Avec intelligence, Fidèle Baha et Jérôme Richer réussissent à aborder un sujet complexe, tabou et mal connu. Sans être moralisateurs ou trop dénonciateurs, ils livrent une histoire et un personnage qui questionnent. » Samuel Golly (Le Courrier)
Toy Boy est un spectacle de la Compagnie des Ombres, basée à Genève, en Suisse qui propose depuis une vingtaine d’années des spectacles inspirés du réel et qui ont souvent comme moteur la joie et l’envie de regarder le monde autrement.
Co-écriture et mise en scène Jérôme Richer – co-écriture et jeu Fidèle Baha
Collaboration artistique Lou Ciszewski
Création et régie lumières Joëlle Dangeard
Marionnettes Hyacinthe Brika & Fanny Brunet
Administration Maël Chalard
Production Compagnie des Ombres
« Auteur et metteur en scène, Jérôme Richer est passé maître dans l’art d’interroger le réel avec des spectacles basés sur une véritable enquête sociale. L’artiste a notamment évoqué la fin du mouvement squat, à Genève, en 2008. Il a aussi donné la parole à des stars du porno en 2015 et a fort bien documenté, la même année, le phénomène des Roms.(…)
Sa démarche se rapproche de celle de Milo Rau, qui, lui aussi, construit son œuvre autour de témoignages existants. Mais, à la différence du metteur en scène bernois, Jérôme Richer s’intéresse plus à des mécanismes sociaux qu’à de grandes pages de l’Histoire mondiale. Surtout, le Genevois d’adoption ne recourt pas ou peu à la vidéo. Son socle dramatique repose sur le récit monologique, avec, souvent, des interpellations adressées au public, de sorte à sortir les spectateurs de leur confort. »
Marie-Pierre Genecand, journaliste au Temps,
texte de présentation du spectacle Si les pauvres n’existaient pas, faudrait les inventer pour l’édition 2020 des Rencontres du théâtre suisse.